Revenons à une agriculture naturelle !
Suite de l'article : Deux visions du monde et... OGM !
Cette image est représentative de l'agriculture actuellement pratiquée. Elle est très performante du point de vue de la productivité, enfin jusqu'à présent !
Car les rendements baissent d'année en année, voyons pourquoi :
Simplement par le fait qu'une croissance infinie avec des terres agricoles limitées est impossible. On ne produit pas ex-nihilo !
Revenons au problème de départ et à la chaîne de causalité, qui d'un choix qui semblait rationnel engendre une situation paradoxale.
Le choix:
Comme le montre l'image ci-dessus, les états ont fait le choix, pour nourrir les gens et en fonction des connaissances (scientifiques ?) d'alors, d'une agriculture basée sur la monoculture intensive.
C'est à dire une seule plante cultivée sur des centaines, voire des milliers d'hectares, avec regroupement des terres (remembrement) pour faciliter l'exploitation, réduire les coûts et les temps d'exploitation. Avec la venue de la motorisation des engins agricoles (permis par le pétrole) l'exploitation de grandes surfaces est devenue profitable. Un seul agriculteur sur sa moissonneuse-batteuse peut à lui seul exploiter de très grandes surfaces. Le gain en productivité par travailleur est énorme.
La chaine causale:
Cliquer sur l'image pour l'agrandir.
On voit sur le graphique, différentes chaînes de causalité que la monoculture entraîne.
Exemple 1 : La monoculture entraîne l'appauvrissement des sols, qui entraîne une baisse des rendement chaque année, qui entraîne l'utilisation d'engrais, qui entraîne la pollution des sols, qui entraîne la contamination au sein des chaînes alimentaires, qui entraîne des maladies (type cancer) chez l'homme.
Exemple 2 : la monoculture diminue la résistance des plantes aux nuisibles en supprimant les relations gagnant-gagnant entre plantes, ce qui entraîne le développement d'OGM pour augmenter la résistance des plantes. Nous sommes en train de nous rendre compte de l'impact négatif des OGM sur la santé des écosystèmes et des hommes.
A cela vous pouver rajouter que l'agriculture est l'économie qui consomme le plus d'eau et dégage le plus de gaz à effet de serre (en comptant le transport des denrées).
Et je ne vous parle pas des effets sur l'économie, la PAC, la vie des agriculteurs et des gens en général !
Bref, ce qui semblait une bonne idée au départ, avec un recul suffisant maintenant, n'est vraiment plus souhaitable !
Il faut revenir à une agriculture plus naturelle, c'est à dire respectueuse des écosystèmes biologiques.
La suite sur la permaculture et le biomimétisme, ici : Permaculture une solution ?